Du Sud au Nord sur la côte Est

L’arrivée à Jacksonville, est racontée dans le post précédent. Dès l’abord, c’est « La Floride, terre de contrastes ». Les jardins soignés des villas le long du canal d’accès au port, encadrés d’arbres tropicaux, détonnent devant les grues de déchargement et les cheminées d’une usine électrique entre lesquelles se couche le soleil. Mes deux compagnons de traversée partent le soir même de l’amarrage, mais je préfère passer une dernière nuit de sommeil à bord. La sortie du port est plus simple qu’à l’embarquement: vu qu’il est strictement interdit de circuler à pied dans l’enceinte c’est un taxi qui vient me prendre. C’est donc sur quatre roues et à travers le pare-brise que je découvre d’abord les États-Unis.

Et comme la route est sans contredit une partie importante de la culture de ce pays, permettez-moi de vous le faire découvrir sous cet angle (c’est déconcertant autant pour moi que pour vous). Tant qu’on regarde les voies de circulation on nage en plein lieu commun sur les routes « américaines »: asphalte fendu à intervalles réguliers, rythmant la course, débris de pneus victimes de ces mêmes irrégularités, à éviter, carcasses de renards ou de raton laveurs victimes, eux, directement des pneus (sans exagération, sauf exception il y a en permanence un débris ou une dépouille en vue, souvent sur la bande d’arrêt d’urgence cependant). De temps en temps c’est un bout de pare-choc, qui laisse imaginer les collisions sur cette route où les quatre voies ne sont pas séparées, et où les fermes ont parfois un accès direct sur l’autoroute, sans bande d’accélération.

Autre cliché confirmé, les longs bout droits. Selon les endroits, la carte routière se limite à un quadrillage. Dans les villes, bien sûr, mais aussi en rase campagne. Ici, « ville » tel que nous européens l’entendons se traduit plutôt par « Downtown » que par « City ». C’est le « centre-ville », un peu comme les nôtres avec ses rues, ses trottoirs, ses immeubles (certes parfois significativement plus hauts, donnant l’impression d’être dans un ravin, d’autant que les rues ne sont pas si larges) et même son réseau de métro (souvent surélevé). Les « dédales de ruelles » en moins. Chaque bloc est affecté à son emploi: ici un parc (il y en a des quantités), là la bibliothèque municipale à fronton et colonnade, plus loin la mairie et, derrière, un grand immeuble à façade en verre, des bureaux sans doute. Bienvenue au centre de Jacksonville, où le taxi me dépose. Mis à la porte de la bibliothèque pour cause de sac-à-dos menaçant, je nage dans la chaleur et l’humidité tropicales le long des trottoirs et sous les voies de métro (pour l’ombre), en essayant de penser à un plan 1. pour poser mon sac et 2. pour la nuit. Je passe par la case (ou le bloc si vous préférez) gare routière, où la consigne à bagage n’est pas disponible, la case hôtel à 160$/nuit, que je fuis, et la case centre commercial (ici une sorte place autour de laquelle les magasins se côtoient et ouvrent leurs esplanades, au fond pas très différente d’une place européenne, l’aspect public en moins), sans trop de succès. Consolation non négligeable, les gens que je croise dans la rue ont un salut ou un sourire, loin de l’air pressé et indifférent auquel je m’attendais.

Le chauffeur de taxi m’avait heureusement soufflé une solution possible: m’évader de Jacksonville au profit de Saint Augustine, 30 minutes plus au sud (les distances ici se mesurent en temps – de route bien sur – ou en miles, que je vous épargne). Internet me renseigne sur un hostel raisonnable et bien situé, pour lequel les réservations en ligne sont fermées à moins de 24h à l’avance. Retour donc à la case gare routière pour y trouver une carte de téléphone (les portables non « smart » européens ne marchent pas ici), puis prendre un billet, et me re-voilà sur la route. Bus assez spacieux, air conditionné bien sûr à fond mais je me suis prémuni et porte des manches longues. L’occasion de parler un peu des bas-côtés de la route. Ici, pas de « zone-tampon », la plaque d’asphalte fait place à une bande d’herbe de quelques mètres (pas de garde-fou non plus) puis c’est directement la forêt, luxuriante et sauvage. Le mot n’est pas un effet de style: dans ce pays où les Premières Nations se sont appliquées pendant des millénaires à vivre en communion avec et sans déranger la nature, les espaces qui n’ont pas été asservis à l’usage des nouveaux habitants donnent l’impression d’être intouchés. Nulle part il n’y a de ces bosquets plantés par rangées et au sous-bois nettoyé comme en Europe. A dix mètres du véhicule, c’est un mur végétal de troncs aux formes fantastiques, de branches touffues et variées, d’arbustes et de hautes herbes. Pas seulement ici-bas en Floride, mais tout au long de la montée vers le Nord.

Une vue superbe, troublée de temps en temps par un panneau de signalisation (toujours un carré jaune posé en biais, seuls les pictogrammes noirs changent, souvent c’est du texte). Troublée aussi par le poids lourd qui nous dépasse tranquillement par la droite, et que nous dépasserons en retour, un peu plus loin, par la droite également puisque nul ne semble tenu de s’en tenir à une voie de circulation. Des stations service, comme ailleurs, viennent briser la monotonie du paysage, et les typiques échangeurs lorsque le budget a permis d’en construire (plutôt que des entrées directes à angle droit et des sorties par la gauche, en traversant les voies d’en face).

Saint-Augustine a beau être la plus ancienne ville des États-Unis continentaux, fondée en 1565 par Don Pedro Menéndez de Avilés pour aller faire face aux français qui menaçaient les intérêts espagnols, les troubles ultérieurs lui ont donné aussi la rigidité de l’angle droit et de la rue linéaire. Un plan qui ne permet pas de deviner les charmantes petites maisons, certaines en bois, souvent avec un balcon sculpté surplombant la rue, leurs enseignes et leurs drapeaux (espagnols comme il se doit) alignés aussi. Premier test de code de la route à vélo avec Patrick (nom d’emprunt) qui m’a été présenté par le propriétaire de l’hostel. Les conducteurs sont d’une délicatesse surprenante, et lorsque nous arrivons à un stop ils ne manquent pas de s’arrêter tout comme nous, puis tous les quatre (j’entends, trois voitures et notre paire de vélos) nous nous regardons avec perplexité en attendant le premier qui osera s’engager sur le croisement. Eh oui, ici par surcroît de précaution les stops sont souvent placés aux quatre branches des intersections… Je passe les détails du séjour (48 heures), sur lesquels je reviendrais en portugais pour continuer sur Atlanta, toujours en bus.

L’occasion de vous présenter l’hybride entre la « ville » et la « rase campagne ». C’est toujours un échiquier de rues, mais les blocs cèdent la place à des parcelles plus grandes, tantôt des parkings entourés de chaines de supermarchés ou de restaurants (puisqu’on n’hésite pas ici à prendre la voiture pour aller souper au restaurant avec vue sur le parking), là des successions de voies d’accès aux garages des maisons individuelles (selon les endroits toutes pareilles ou toutes différentes, chacune cherchant son style parmi un répertoire qui va des colonnades de l’antiquité aux fenêtres art déco en passant par le lierre bucolique), flanquées de petits jardins, parfois d’une piscine, et, pourquoi pas, plus loin une ferme d’élevage de chèvres au milieu d’une pinède. C’est ici, à Conley, en-dessous des deux couloirs aériens d’accès à l’aéroport d’Atlanta (le plus actif des États-Unis, un avion à la minute au moins) que je passerai deux jours à traire des chèvres, sarcler des pommes de terre et déterrer des carottes. Marc et Lydie sont venus me chercher au point de rendez-vous dans une vielle VW Beetle bleue tout à fait atypique, mais nous circulerons par la suite en pickup noir, comme il se doit.

Départ pour Washigton à « 4h30pm » pour arriver à « 10h05am », ma plus grosse étape en bus à ce jour. Le confort de transport routier montre ses limites. À 4h du matin tous les passagers doivent sortir du bus pour un transfert, des fois qu’il y en aurait qui menacent de réussir à dormir leur nuit d’une traite. La gare se remplit de zombies. À l’arrivée je me promène jusqu’au capitole, puis jusqu’au Washington Monument en passant par le musée des Indiens Americains. Puis je rejoins Seb, mon hôte pour la nuit, rencontré sur couchsurfing. Soirée au Kennedy Hall pour écouter de la guitare acoustique et mandoline. Départ le lendemain pour Princeton.

J’y retrouve Nietzsche (qui adoube le nom d’emprunt que je lui ai donné), sa femme et le p’tit prince [air connu]. Pardon, Bastien et Laureline, ses enfants (la fatigue se fait sentir). Nous y visitons, non loin, le « Pays Amish ». Ici la platitude des routes droites est adoucie par les collines qui vallonnent le terrain, et par les charrettes à cheval sur lesquelles circulent les familles de cette communauté. Originaires de Suisse, elles ont dû s’exiler au XVIIème siècle, notamment en Pennsylvanie, et n’adoptent les nouvelles technologies qu’avec une extrême circonspection, y compris la voiture individuelle (ce qui est d’autant plus admirable aux États-Unis, il faut reconnaître). Le paysage est constellé de petites fermes et traversé par un chemin de fer à vapeur.

Quant à Princeton, c’est surtout une ville universitaire. Le campus (où Einstein a exercé après son exil) en forme le centre. Pour une fois, étant construit sur le modèle des campus britanniques, le plan du campus est structuré autour de parcours sinueux sur le flanc d’une colline. Les chemins passent sous de vieux portiques en style gothique dans des cours sur lesquelles donnent les hautes fenêtres en ogive des salles de classe. Certes, il s’agit d’une imitation, mais la pierre est bien de la pierre, non du béton recouvert, et la patine du temps a déjà bien fait son oeuvre, d’autant que de nombreux arbres déjà respectables ancrent le lieu dans le passé. Il doit faire bon être étudiant ici. Au-dehors, on retrouve des imitations accueillantes (au fond s’agit-il vraiment d’imitations ou d’inspirations? Où est la limite?). Des maisons à colombages, un glacier italien, toujours de petits parcs. Un bon point de chute avant de se plonger dans la ville mère, New York… Ce qui sera conté une autre fois (d’ici deux semaines au plus j’espère vu que je suis posé pour un moment au Minnesota), puisque j’ai à partir d’ici délaissé le bus.

 

Voltando à Flórida, agora a pé (depois de apresentar o trajecto pelas estradas em francês)… Cheguei pois a Jacksonville de cargueiro no passado dia 17 de Junho. Não tendo encontrado poiso nessa grande cidade, onde também não me pareceu haver nada de especial para ver, fui até Saint Augustine, pequena cidade, a primeira fundada nos Estados Unidos continentais pelos colonos espanhois. Não podia ter calhado melhor. Logo à entrada do hostel acolhem-me citações de histórias de piratas. Tudo no interior segue a mesma linha gráfica: mapas do mundo, navios de brinquedo, desenhos e fotografias. A cidade segue o mesmo tema, com o museu dos piratas, o parque da fonte da juventude e uma pequena paliçada em troncos de palmeira, evocando um certo filme com o Jack Sparrow. Decido ficar dois dias, o que me dá tempo para explorar o pequeno forte, única sobra da cidade original depois dos ingleses terem queimado as casas de madeira ao invadirem a cidade no princípio do século XVIII. Trata-se de uma fortaleza de quatro baluartes pouco elevados, com vista para o mar. Mais precisamente, daqui vê-se uma faixa de mar entre Saint-Augustine e uma ilhas que estão pouco mais longe, só de lá se vê o mar aberto.

Este forte é um dos poucos marcos históricos de alguma dimensão. De resto, a cada esquina deparo-me com uma placa explicando que a casa correspondente foi construida há um par de séculos (impressionante para este país), habitada por tal e tal família, comprada por tal organização e renovada por tal benfeitor para preservar o aspecto e solenidade histórica do lugar. Curioso. Após invadida pelos ingleses, a cidade parece seguir uma vida deveras pacata, sem pretensão. Até que no fim do século XIX um milionário, Flagler, vem passar uma férias com a mulher doente e se apaixona pelo lugar. Não, desculpem: descobre o formidável potencial turístico do lugar. Sem mais demoras constrói o formidável resort Ponce de Leon, em estilo catalão, com muros de tijolo e telhado de telha, com um belo jardim interior e um hall de entrada todo decorado com embutidos a ouro e madeira, agora transformado em universidade. Poucos anos depois, como se não bastasse, construiu o Alcazar, imenso hotel desta vez em estilo basco, com uns torrões quadrados e termas, agora um museu, habitado por esquilos e lagartos (em quantidades impressionantes). E claro, para que houvesse clientes, o mesmo Flagler comprou a compania de caminhos de ferro da Florida e construiu a linha de Nova Yorque até aqui. Isto é que é desenvolvimento local. Desde então a cidade perdeu a sua atractividade para a elite, mas sobrou uma certa noção do valor (já que mais não seja monetário) do património da cidade, permitindo conservar o centro essencialmente pedonal e muito acolhedor, com as suas pequenas casas de madeira e as suas lojas de artesanato.

Tendo assim « aterrado » em excelentes condições nesta terra, voei (ou seja, apanhei o autocarro) para Atlanta, onde fiquei numa pequena quinta especializada na produção de queijo de cabra, mais precisamente em Conley. Não terei muito que descrever por aqui, a menos que queiram saber com que se parecia o grande estábulo de madeira e o pequeno barracão em frente, dedicado à ordenha, entre os quais circulavam as cabras, tudo no meio de uma grande clareira rodeada de pinhais e sobrevoada pelos aviões aterrando no aeroporto de Atlanta (um por minuto talvez). De Atlanta vi pouco, um cemitério (pacato e florido – eu sei que não é muito original), uma piscina municipal e uns supermercados, antes de sair de novo para Washington (cerca de 18h de autocarro…).

A capital dispensa descrições: o Capitólio, o Washington Monument (imenso obelisco branco), a Casa Branca já todos vimos na televisão. Menos conhecido será o Museu dos indianos americanos, cuja exposição permanente foi concebida em colaboração com os anciãos de algumas tribus, mas não deixa de dar a impressão que a cultura se perdeu de facto. Um dos primeiros tratados com as Primeiras Nações consistia apenas num cinto com duas faixas de conchas pretas num fundo de conchas brancas, o Two Row Wampum, representando os caminhos paralelos que deviam seguir os povos locais e os navegantes. Há que reconhecer que não se conseguiu manter o rumo. Também fui visitar a Catedral Nacional, que apesar do nome foi construída apenas com fundos de privados, cujos nomes se encontram dispersos por todo o monumento, fora e dentro (um modus operandi que se encontra em muitos outros monumentos por este país fora). Trata-se de uma catedral de estilo gótico que parecerá bastante familiar, cuja construção terminou… em 1990 (após mais de 80 anos de obras). Bela vista desde o cimo da torre, sobre o centro da cidade e o rio, para quem passar por lá. Na própria tarde, saí para Princeton.

Visto que aí fiquei em casa do Nietzsche, brincando com os filhos dele e passeando em família, não há muito para contar. Ao visitarmos o país dos Amish (uma comunidade religiosa que decidiu conservar tanto quanto possível o seu estilo de vida desde o século XVII, incluindo deslocar-se de atrelado e usar roupa que hoje se qualificaria como fora de moda, se isso tivesse algum sentido), passámos pelo museu do comboio de brinquedo, onde se alinham os sonhos de todos os garotos do mundo, em volta de cinco circuitos gigantes, com montanhas e casa, entre os quais os pequenos correm deliciados. E de comboio foi que saí de para Nova Yorque, mas essa história fica para outra vez (estou agora no Minnesota por uma semanas, portanto espero que seja daqui uns dias).

 

Last but not least, I have to mention, thank and tell the story of all the people who have welcomed me since I’ve set foot in the USA. The first was the taxi driver in Jacksonville, from the cargo ship to the public library (where I could not enter because of my bag). Surprisingly, he had a quite good understanding of what was going on in Europe (the Brexit had not yet won though). Besides the political comments, he gave me the excellent advice of visiting Saint Augustine, which ended up being where I landed as I could not find anywhere to sleep, not even drop my bag in Jacksonville. On the bus to there I met one boy, maybe twelve years old, who as I was sitting besides him fearlessly asked me « so, where are you going ». Surprised, I asked back, but soon he was diving into his sister’s labtop, and we lost contact as unpredictably as it had be established.

There I found a nice hostel, whose owner started to chat with me in french before introducing me to an actual french guy, Patrick (all names are changed). Patrick was working at the hostel (I unfortunately had no time to do the same) while visiting the US from Mexico, where he had finished a university exchange. He offered to show me the city around, and mentioned the possibility to take the bikes of the hostel, which I enthusiastically accepted. It’s just a shame that he only after a good three hours ride told me he didn’t like biking… Anyways, so we did, touring all around the sort of island on which Saint Augustine is built, between channels and the sea. The day after, having eaten pancakes for breakfast (cooked by the owner), I visited alone in the morning, braving the threatening thunderstorm, as he had work to do. But once I came back (just before the storm actually reached us), we got out together again (the rain was short) to go be eaten by mosquitoes on the shore around the fort of the town. Also at the hostel I met Cynthia, the manager, who introduced me to her cousin, Morgan, who was working on a farm near Atlanta, my next stop.

And so did I arrive in Atlanta, where Morgan and his girlfriend Clara welcomed me on board their small flashy blue VW Beetle, or better said welcomed me and my bag (so we were quite packed into that small car). We drove to the farm where as first task I helped to milk the goats before we sat for a while in the grass across the paddle to watch the moon rise. The day after, the morning was devoted to weed the potatoes and eggplants, then they took me for lunch in what was a simple, but quite good, small self-service restaurant with regional dishes, then we visited another farm to pick a plow and finally went for a dive in the municipal pool after visiting the local cemetery. I regretted to leave on the second day, after a while of carrots and potatoes harvesting, all the more as Clara was out for work.

However, I moved to Washington, where my host Seb proved to be a very neat couchsurfer, despite the some awkward experiences he had had (one of his guests apparently had stolen all the toilet paper, after unrolling it and leaving the paper tubes). With two of his friends, we went to the Kennedy Hall listen to some acoustic music with guitar and mandolin, and after the concert we spent some time on the roof of the hall, from were we could see some drones and helicopters flying over the city (some Federal security operation according to them – don’t ask…). I had to leave already on the next day, to join Nietzsche in Princeton.

With his son and his daughter, we went visit the Amish country (a community who has kept its lifestyle of the 17th century), the toy train museum, were the children could play around for a while starting trains and operating accessories on some huge toy train circuits. The rest of the time, I dived into the everyday family life, taking the children to tennis and pool and eating ice creams in a delicious shop in the old part of Princeton. This was before taking the train to New York, a story to be told later (hopefully within two week as I’m now in Minnesota for some time).

1 réflexion sur « Du Sud au Nord sur la côte Est »

  1. Merci pour ces description pleines de détails sympa! J’ai de nouveau imprimé l’épisode pour Line, ça lui fera plaisir.
    Bonne route!
    Francine

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