Le grand blanc en Thailande

Ce n’est pas moi.  J’entends, le grand blanc, même s’il est vrai qu’ici à proximité des antipodes il est difficile d’échapper à l’étiquette « touriste », avec les associations d’idées qui vont avec, différentes selon la personne à qui vous parlez. Non, le grand blanc c’est cette longue période pendant laquelle le cerveau tourne à vide et l’esprit d’initiative renonce à tourner tout à fait. Ceux qui connaissent Felipe, l’ami de Mafalda, dans cette fameuse bande de Quino savent de quoi je parle… « Bon, maintenant je me lève et je fais mes devoirs » (ceux qui ne connaissent pas, cherchez, tiens; en version originale ça donne: « Ya mismo me levanto y voy a hacer los deveres… »).Voilà 4 semaines que je suis en Thailande, et le temps a filé comme à la frontière avec le désert des Tartares (Dino Buzzati), sans que je l’apperçoive. Il y a quelques excuses, tout de même, sans parler de la fameuse profilaxie pour la malaria qui vous a déjà vallu un post assez creux. Le premier contretemps était déjà entrevu la dernière fois, avant Noel. Les observateurs attentifs auront remarqué que tout en annonçant attendre le visa pour l’Inde j’avais posté un projet d’itinéraire où le pays ne figurait pas. Ceci parce que j’anticipais des difficultés à trouver un embarquement entre le Sri Lanka (où il aurait été possible d’arriver en cargo depuis la Malaisie, avec une escale à Chennai, Inde, où je n’aurais pas été autorisé à débarquer) et le continent. Le ferry qui a existé à un moment donné est bloqué pour des raisons ambigues depuis 2011. Le coup de théâtre que je n’attendais pas, par contre, c’est que au vu de ce projet d’arrivée le consulat indien à Vientiane m’a délivré un visa « Valid for an entry by sea route from Sri Lanka ». Une mention spéciale que je ne savais pas être possible. Je raconte la péripétie au cas où ça pourrait être utile à d’autres: méfiez-vous des demandes d’éclaircissement des sections consulaires. Toujours est-il que n’ayant décidément pas trouvé de moyen de transport (maritime) entre les deux pays j’ai renoncé à réserver le cargo prévu.

C’est sur cette plutôt mauvaise nouvelle que j’ai quitté Vientiane, qui commençait à avoir épuisé ses charmes avec moi, non sans avoir rencontré Rose (nom d’emprunt comme d’habitude), française, qui m’a aidé à rigoler un peu de tout ça. Fuite en arrière, direction Luang Prabang via Thalat et Vang Vieng, sur des perspectives moroses. Il y a eu quelques moments dignes d’une mention, notamment la soirée de Noel sous les étoiles, passée en parties de… pétanque avec deux laotiens, père et ami de la propriétaire de la petite pension que j’ai dénichée à Thalat (à deux pas de l’immense lac artificiel, tout bleu sous le ciel et les montagnes avec ses anciens sommets de colinnes maintenants cerclés d’ocre là où le niveau variable de l’eau a rongé la forêt qui les chapeaute encore, formant une flotte immobile). Le jeu est plus populaire qu’on ne le croirait, j’ai été écrasé. Et un petit déjeuner épique à Vang Vieng sur le balcon d’un resort ensoleillé avec vue sur pelouse et piscine, après une ballade au lever du soleil sur un piton aux rochers escarpés et aiguisés (il me reste encore une trace de la cicatrice), creusé par les pluies en une sorte de labirynthe en trois dimensions. Le petit-déjeuner sur l’invitation de Sébastien, un ami d’ami(e) qui habite à moitié sur place. Merci!

Me voilà échoué à Luang Prabang avec un vague plan B: descendre à Phuket, un port de la côte Ouest, et y embarquer sur un voilier en partance, sinon pour l’Inde au moins pour l’Indonésie, histoire de voir du pays. Ça se fait, il parait, même sans expérience, d’ailleurs il y a des sites pour trouver des équipiers/des bateaux. Seulement pour l’instant je suis bien à l’intérieur des terres, on est le 28 Décembre, il est temps de penser au Nouvel An. La chance me sourit,George et Sara, compagnons de croisière sur le Pacifique, sont à Chiang Mai et m’encouragent à les y rejoindre pour Nouvel An. Une brève hésitation plus tard, je me mets… en fleuve cette fois. Deux journées de 7 heures sur le Mékong, avec escale à Pakbeng, renouant avec le rytme sans hâte qu’impose toute navigation et m’est à présent familier et bien agréable. Une différence de taille avec les océans, bien sûr, c’est le paysage, forêt vallonnée après forêt vallonnée, verts feuille sur le vert de l’eau, avec un toit de bambou ici et là signalant la main humaine, quand on ne la voit pas directement à l’oeuvre sur les berges sabloneuses. Le bateau nous (à force j’ai fait connaissance de quelques uns de mes compagnons de fortune) dépose à Huaxai, d’où on engage une course contre la montre pour passer en Thailande avant la fermeture duposte frontière. Je vous laisse imaginer la tension qui monte tandis que le dernier retardataire débarque son vélo, monte l’abrupte pente de la rive avec, le hisse sur le toit du tuk tuk que nous avons négocié en attendant, aide le chauffeur à passer quelques élastiques pour l’assujettir, et nous voilà partis. À mi-chemin « ding! », le guidon a heurté une barre de limitation de hauteur à l’entrée d’un pont (et non d’un tunnel, sans doute une façon empirique de limiter le poids des véhicules). Arrêt, notre germain nouvel ami monte sur le toit, pas de dégâts, y reste pour surveiller le passage sous la deuxième barre, à la sortie du pont. Doucement, doucement… Ça passe! Nous reprenons de la vitesse, et arrivons à la douane encore à l’heure. Ouf. Si je vous mets en haleine comme ça ce n’est pas tellement que je me soie senti moi-même pressé. Mais justement ça étonera peut-être ceux qui me connaissent, et donnera une idée de l’état relativement second où j’étais.

Bref, nous voilà à Chiang Khong pour la première nuit en Thailande. Et le premier souper, un « Pad Thai » délicieux, valant le détour d’un quart d’heure pour trouver le restaurant depuis l’hôtel. Le matin suivant (on est le 31, si vous suivez), le bus pour Chiang Mai tombe en panne après deux heures de route… Deux heures d’attente, deux autres de route, j’arrive tout de même à retrouver Georges et Sara avant la tombée de la nuit. Tandis que se couche le soleil s’élèvent, ce qui sera le clou de la soirée, les lanternes flottantes, sortes de torches fixées à une bulle de papier qui monte portée par l’air chaud qui la remplit. C’est une vaste constellation toujours renouvellée d’étoiles rouges et jaunes qui partent lentement vers les nuages assombris par la nuit depuis les ruines en brique de la Porte Est de la ville et de l’étang bordé d’arbres à proximité, éclipsant si on peut dire la beauté du feu d’artifice final que nous n’apperçevons que de loin. Nous en lançons une avec nos voeux pour l’Année à venir.

Comme d’habitude, le changement d’année ne change pas grand chose d’autre. Deux jours plus tard je suis toujours à Chiang Mai, n’y ayant rien eu pour m’en faire sortir. Georges et Sara sont partis visiter le Myanmar. La ville ne me met pas à la porte, accueillante entre ses quatre murs d’enceinte, remplacés par des canaux pour la plupart, des arbres et des plantes à tous les coins de rue et de ruelle, des temples un coin sur deux (peut-être sur quatre). J’ai trouvé une petite librairie d’occasion où je fais provision de lectures pour faire passer les jours. Et ils passent. Tôt ou tard il faudra se remettre en route mais la décision tarde (vous vous souvenez de Felipe?). Finalement je décide d’une destination et d’un jour de départ. Ce sera Sukhothai, le 5 Janvier. Par esprit de contradiction, il faut croire, le hasard me met un bâton dans les roues, sous la forme d’un « avertissement avant poursuites » pour le payement de mon SwissPass, transmis par la famille. Je savais bien que la nouvelle logique des CFF de « renouvellement automatique » poserait des problèmes. À leur décharge, ils n’en font pas une source de revenus, un appel et un mail plus tard mon dossier est clos sans frais. Mais le décallage horaire aidant il est largement trop tard pour partir.

C’est donc le 6 que j’arrive à Sukhothai, berceau du royaume de Siam. Le golfe de Thailande n’est pas profond, il n’a pas fallu beaucoup pour que l’eau se retire progressivement ces derniers siècles, et la capitale l’a suivie jusque là où elle est maintenant, Bangkok. Je me retrouve moi-même sur ses traces. De Sukhothai au début du millénaire elle est descendue à Kaphaeng Phet, Lopburi puis Ayutthaya, laissant à chaque fois derrière elle un lot de ruines tantôt de brique tantôt de latérite (une pierre qui noircit avec le temps donnant parfois l’impression de bâtiments calcinés) maintenant aménagées en parc historiques où les arbres vénérables viennent rivaliser de respectabilité avec les pierres. Détail curieux, passés les murs d’enceinte on se ballade dans ces anciennes villes de temple en temple, où des bouddhas ont parfois été restaurés et vous regardent de leur visage placide blanc et sans rides. Le reste, palais compris, devait être construit en bois, en tout cas il n’en reste rien.

J’ai dit « je me retrouve » parce que c’est plutôt le voyage qui a pris l’initiative. En la personne de Dina, une allemande qui regarde par-dessus mon épaule tandis que je regarde la carte à Sukhothai pour choisir le prochain point de chute. « -Je vais à Phitsanulok. -Moi non plus, je pense aller à Kampaeng Phet. -Je dois être à Bangkok dans une semaine, alors je prends le temps de descendre en stop. -Moi aussi, mais pas en stop. Quoique… -Attends, Phitsanulok, ce n’est pas du tout vers Bangkok. » Une heure plus tard nos bagages sont faits, un écriteau préparé en Thai avec la complicité du gérant de l’hostel, et bientôt le premier chauffeur de la journée nous embarque. Je garde les péripéties de l’autostop (avec l’aide bienveillante et jamais en défaut des officiers de police) pour le portugais. Une semaine de mouvement entre deux acalmies.

Une semaine aussi ou arrivent les nouvelles. Pluies, tempêtes tropicales, innondations, alertes, glissements de terrain, les routes du Sud sont coupées. Le restent (et jusqu’à cette semaine encore ça ne semble pas vouloir se tasser). Le plan B devra être abandonné. Encore heureux, je n’avais pas fait ma réservation pour le Sri Lanka, parce que je serais en transe maintenant en attendant de savoir si j’arriverais à rejoindre Port Kelang, en Malaisie, à temps. Plan C donc… Pasde plan C. En tout cas pas en ce mois d’hiver où reprendre la route du Sud de retour en Chine serait froid et humide. Ce qui explique que depuis deux semaines je suis à Bangkok, à part quelques jours autour du week-end passés à Hua Hin, la plage, avec Dina et Jessy, une amie à elle arrivée entretemps. Le temps de passer au consulat de Chine pour demander un visa pour le retour. Ils m’ont fait un peu peur en demandant un itinéraire détaillé puis un entretien (quoiqu’il y a sans doute des endroits pires pour être coincé que l’Asie du Sud-Est), mais enfin je l’ai. Retour directement par la Chine puis la Route de la Soie, en renonçant à l’Inde et donc au Népal aussi, hélas. Vu les difficultés que j’aurais eues à en sortir de toute façon ce n’est peut-être pas plus mal (la route de l’Himalaya est coupée depuis le tremblement de terre en 2015 et la traversée du Pakistan aurait été une option pas tout à fait raisonnable). Il me restera de l’aventure ce visa Inde (valable pour trois entrées!) avec « Special Endorsement ». Départ demain, avec un détour par le Cambodje et le Vietnam histoire de passer le temps. Je vous tiendrai au courant!

 

Agora que desabafei o que tinha a desabafar, em francês, a propósito da falta de alento que me tem tido um bocado parado nas últimas semanas, com a cumplicidade de contratempos materiais (os tais inevitáveis quando se viaja), há que contar o que vi da Thailândia. Afinal um país tão falado há-de ter alguma coisa para ele. Já tenho dito que o Laos me lembrava Portugal (se bem que Vang Vieng, que visitei desde então, tem grutas e turistas numa proporção e dimensão sem comparação). A Thailândia, com o seu quê de mais « desenvolvido », ainda chega mais próximo. Aliás, de certa forma, ultrapassa porque como aqui o « desenvolvimento » foi « importado » não está (ou pelo menos não aparece) moderado pela reflexão que veio pondo em questão as inovações do modelo económico dos últimos séculos. As proporções não serão ainda as mesmas mas dá a ideia que os Thailandeses vivem como os portugueses, em termos de nível de vida, mas assumidamente (a julgar pelos anúncios: « Enjoy, don’t think! » ou « Be a tourist, because you can! ») fazem-no para o fazer mais que por necessidade (digo, mais ainda que na Europa). Fim da parêntese socio-económica, se quiserem mais perguntem-me.

Voltando aos tempos de antes da chegada dos Portugueses áqueles mares… Para já teriam encontrado mares mais vastos: o Golfo da Thailândia tem vindo a recuar, por alguma razão, e os Thailandeses foram atrás dele com armas e bagagem, deixando para trás o imóvel todo, que, ao tempo, se arruinou.  Acontece que acabei por seguir o rasto dessas ruinas à descida de Chiang Mai para Bangkok, o que dá um conveniente fio vermelho para o relato. Antes disso deixem-me descrever Chiang Mai em poucas palavras, para terem uma ideia. Uma cidade já crescida muito para além do quadrado de origem, derrubando à passagem a maioria das suas quatro muralhas, substituidas agora por canais ladeados de árvores (o que proporciona umas bonitas vistas, especialmente na noite de Ano Novo quando assisti à largada de centenas de pequenas torchas levadas por pequenos balões de ar quente). Mas o esquema urbano do centro ficou, uma espécie de Alfama em piso plano com ruas e ruelas pavimentadas invadidas por vasos com plantas entre pequenas casas, algumas de madeira ou com jardim, e templos caiados de branco (turistas incluidos, com o mesmo efeito de fazer pulular os comércios associados, todos differentes mas todos iguais, aqui completados pelos salões de massagem). Mais para fora o pragmatismo levou a melhor e são prédios de três ou quatro andares de betão e lata, mas sempre com o piso térreo de lojas, proporcionando alguma animação nas ruas. Cheguei a ir mais longe, levado pelo optimismo a tentar andar até à estação de autocarro (e andei, hora e tal, mas quando é que eu desisto de me fazer à estrada ao sol com aquela mochila sem medir distâncias?), mas não há grande coisa digna de interesse. Supermercados, campus universitários, edifícios administrativos, nada surpreendente.

O autocarro em questão levou-me a Sukhothai, capital do reino de Siam no princípio do milénio passado, onde cheguei a tempo de um magnífico pôr do sol. Abandonada mais tarde, quando se lembraram de voltar os habitantes instalaram-se a uns 12km das muralhas, à beira do rio, o que deixa um vasto parque histórico relativamente bem conservado por explorar. E bem agradável. Passadas as fortificações (três taludes separados por fossos agora em parte conquistados pela natureza) chega-se aos templos (vista agora daria para concluir que a cidade era constituida só de templos, o resto há-de ter sido de madeira, ou não foi considerado digno de se guardar). Não vou agora descrevê-los todos, é geralmente a mesma estrutura que os de hoje em dia, da qual sobra apenas a base rectângular sobrelevada e restos de colunas, de uma pedra enegrecida e corroída até parecer uma esponja fuliginosa, aqui e ali ainda, ou de novo, coberta de um estuque que já foi branco, formando não raras vezes um Buddha sentado, deitado ou de pé. Em volta culminam chedis (torreões simbólicos de topo arredondado) e stupas (pináculos mais ou menos decorados). A certa altura cheguei a um construido numa ilha no meio de um charco artificial (maneira de simbolizar o renascimento dos novos monges, salvo erro) onde me sentei apoiado a uma potente raiz a apreciar a calma e a vista, do outro lado da água, destas veneráveis pedras partilhando o espaço com não menos veneráveis árvores. Ao entardecer voltei a essa mesma raíz, gozando os reflexos do sol poente jogando na copa da vasta árvore baloiçando ao vento por cima de mim.

No dia seguinte foi tempo de voltar à estrada, desta vez literalmente já que encontrei a Dina, backpacker, a caminho de Banguecoque como eu, mas audaciosamente à boleia. Apanhei eu boleia das boleias dela, e lá fomos de posto de polícia em posto de polícia. O primeiro condutor insistiu em deixar-nos à porta da esquadra, o que nos permitiu usufruir da ajuda do senhor agente que amavelmente começou a mandar parar carros até que passe um na nossa direcção, ao qual transmitiu instruções para nos entregar ao colega da esquadra seguinte. Este por sua vez ofereceu-nos água, almoço, e depois de uma curta hesitação embarcou-nos até às termas onde tencionávamos parar a caminho. Alguma vez contei aquela vez em que tentei apanhar boleias de Seia a Almeida, e a primeira que consegui foi numa ambulância? O espirito era o mesmo. O terceiro e último condutor do dia foi um freguês mais convencional de poucas palavras (pelo menos em inglês), que nos levou sem mais problemas a Kampaeng Phet, onde passámos uma noite.

Não vou agora descrever o parque histórico daqui porque por esta altura já conhecem. Fortficações, templos, se bem que desta vez no meio de uma floresta deserta em vez de árvores e túristas esparsos. Alugámos bicicletas para aproveitar a manhã, e ao princípio da tarde já estavamos de saída. À falta de official de polícia foram os seguranças do parque que nos ajudaram a escrever o nome do destino seguinte, Uthai Thani, no cartão reciclado da véspera. E mais uma vez não demorou muito até obtermos uma boleia até à saída da cidade. Já daí foi mais complicado seguir viagem mas depois de uma horinha à espera (com tensão associada… « -Vamos mais para lá. -Não, aqui é melhor. -Vá lá, ali temos mais hipóteses. -O que nos querem estes transeuntes? -Cuidado não te ponhas na estrada! ») lá arranjámos um jipe para Nakhon Sawan. A noite apanhou-nos aí, portanto fizemos o último trecho num autocarro de tecto de lata e soalho de madeira juntamente com os alunos fardados de diversas escolas e dois monges de laranja sentados connosco no banco de trás. Não parecia fazer differença a ninguém o autocarro ir de porta aberta na via rápida, mas já que mais não seja ventilação não faltou. A chegada teria tido que ser improvisada não fosse um toquezinho de sorte na pessoa de um honesto condutor de tuk-tuk que nos levou a um hotel barato sem abusar no regateio.

De Uthai Thani terei que contar a tarde nas casas flutuantes a convite de uma senhora conhecida na rua, mas deixo isso para o inglês. Tirando isso não vimos muito, passámos uma hora, assombrados, perdidos de bicicleta no imenso complexo monástico de Wat Ta Sung. Começámos pelo mais pequeno, um pavilhão inteiramente coberto, interior e exterior, de mozaicos de espelho, com uma estátua de cera do fundador do templo meditando à frente do altar. O mais surpreendente é esta audaciosa estrutura estar poisada num primeiro andar que serve de mera garagem. Um pragmatismo que voltámos a encontrar. A certa altura passámos entre um par de hangares frente a frente, seguindo a senhora mencionada acima que nos indicava o caminho para um dos pavilhões. Pareceu-me avistar uns budas alinhados, de onde deduzi ser uma oficina de produção de estátuas. Muito me enganei. Quando voltámos, já sozinhos e com mais calma, demos uns passos lá dentro (aliás, no segundo chegámos a entrar de bicicleta, já que também havia um jipe). A semelhança com uma oficina não era apenas uma impressão passageira. Outra comparação possível seria com um hall de aeroporto, uma associação de ideias ajudada pelas gigantescas ventoinhas de seis palas que pendiam do tecto, rematadas com outras mais pequenas (mas de maneira nenhuma pequenas), fixadas a cada coluna. E os budas dourados no fundo também não eram ilusão. O facto de não haver practicamente mais ornamento nenhum, nem bancos ou cadeiras (tirando os de uma vasta superfície adjacente servindo de refeitório) permitiu-nos duvidar mais um instante, mas a conclusão não deixou margem para dúvidas, trata-se de uma sala de meditação ou de oração. A noção de turismo de massa conhecia eu. Já a meditação em massa é uma ideia mais surpreendente. E a julgar pelos andaimes que sobravam aqui e ali, ainda por testar.

Nisto fomos para Lopburi, em duas boleias. A segunda, que eu tentei recusar mas à qual tive que ceder vistos os esforços do condutor para nos ser agradável, em cima da mercadoria de uma carrinha de caixa aberta, consistindo num monte de ferro velho coberto de uma lona felizmente bem resistente (a posteriori atrever-me-ia a dizer confortável, mas não iriam acreditar). Riscos do ofício. Fomos acolhidos pelos macacos à chegada, que vivem na cidade como pombos em outras, sediados nas ruinas de um templo (outro). Passámos duas noites, o que deu tempo para visitar o museu albergado no antigo palácio, um complexo do século XVIII concebido por um francês e um italiano e já em ruinas. Também deu tempo para ir dizer olá aos macácos, que retribuiram com um entusiasmo talvez excessivo. Custou-me um par de óculos, levados por um dos animais para o cimo de um dos chedis onde ficou a brincar com eles um bom bocado sob o meu olhar desfocado antes de desaparecer para o outro lado. Valeu encontrar um oculista por perto que passou uma hora a diagnosticar as minhas dioptrias e fazer uns óculos que nem me custaram tanto, e nem hesitou em recomeçar no dia seguinte, sem custo adicional, porque me apercebi que as lentes eram muito fortes. Ainda há profissionais sérios (a mesma me perguntou se eu não estaria disponível para ensinar algum inglês ao filho, fica a dica se alguém estiver a pensar mudar-se)!

As últimas etapas foram de comboio, trajectos agradáveis em velhas carruagens barulhentas de janelas abertas apitando pelos verdes campos fora. Primeiro até Ayutthaya, a última capital antes de Banguecoque, séculos XIV a XVIII e também já completamente em ruinas, mas estas invadidas pelos turistas. Fui pagar o meu tributo à história visitando a « aldeia portuguesa », da qual apenas sobram as fundações da igreja se São Pedro (os portugueses mudaram-se para Banguecoque como toda a gente e parece que alguns ainda cá estão). A caminho dei com um templo mais que meio restaurado, funcional até, que dá uma ideia do que poderão ter sido as ruinas todas até aqui, algo impressionantes com os seus chedis brancos brilhando sobre o ceu azul com duas escadas de accesso, uma de cada lado, no meio de um claustro rodeado de Budas ao lado das salas de reza do costume.

Por fim, há já duas semanas, cheguei à capital actual, onde há a ver o mesmo que em todas as capitais, o palácio real, os templos principais, os mercados, os edifícios de negócios, os centros comerciais e os viadutos do metro (estes de proporções algo inabituais, intermináveis centopeias de betão liso emaranhadas com as vias rápidas e caminhos de ferro). E os consulados, nomeadamente o da China onde passei algum tempo a convencer a administração a conceder-me um visto para o regresso, já que o caminho da India ou do Sul me foi vedado nomeadamente pelas inundações. Saio amanhã para o Cambodja.

It’s time to pack, but I don’t want to leave this post hanging, so this time this part will be short. However, there are a few things I can’t let untold. Last time I wrote from Vientiane. Since then the travel has been lagging a bit, by lack of initiative and material constraints, and one month later I’m only as far as Bangkok. In the meantime I’ve done a long loop.

The top part of the loop, if you zoom the map (I’ve been doing technical improvements), is on the Mekong river. Those were some very nice hours, over two quiet navigation days. In between we had a stopover in Packbeng, a village with no other purpose (besides being a village, of course) than to be a stopover for the slowboat from Luang Prabang to Chiang Khong. As I was negociatting for a room in a guesthouse three fellow passengers came in after me. Two girls, one guy, only twin rooms available. Says Flora: « You two guys could share a room ». Ok. It’s that easy. Andrew is from Canada, fotografer, has been travelling around South-East Asia for a while, just as all of us. Only after 24 more hours, as we’re on our way to cross the Thai border after disembarking in Huaxai, do we notice the unlikely. On the day following Christmas, we had met, he on his stranded quadbike, I on foot, on the road to the caves (impressive experience that of diving inside a cave, but you don’t need to come to South East Asia for that) in Vang Vieng. He had help already, so we had only exchanged a few words, but that’s how playful chance is. It was a nice group overall, that of the journey to Chiang Mai. As the bus broke down after the first hours of ride from Chiang Khong, we all had the same idea: let’s get on the road and try to get a ride… No luck, unfortunately, but we did amuse the bus staff, the other passengers, and the police officers who came to report on the incident.

After the New Year in Chiang Mai, under the flying lanterns with Jorge and Sara (the ones from the Pacific cruise) I proceeded to Sukhothai. There I met Dina, german, hitchhiker with more experience and more luck. Kind enough to give me a ride on her adventure, so off we went to Kamphaeng Phet. An interesting experience: Thailand has a tourist police meant to make life easier for tourists, and they do take their duty seriously… Anyway, like Sukhothai, the interest of the city is mostly its historical park, venerable stones and old trees. I’ll rather say a word of the next stop, Uthai Thani, where we met Sandra when we had to ask our way to a temple. I had heard Thai people are very nice, but had not had any confirmation so far. That was one, definitely. After leading us to the temple, she gave us her number and asked us to call her so she can treat us with a ride on the river with the boat of a friend. Without much hesitation so we did, that same afternoon. And so did the ride happen, up and down in front of the residence of one of the Kingdom’s Princesses who, we were explained, loves the place. As we were comming back, a couple who had waved at us from the terasse of their floatting house on the way up invited us in. A friend of Sandra. So we spent a moment on one of those curious houses, whose non smaller advantage is to stay afloat whenever there are floods.

The next day we hitchhiked a couple more rides to Lopburi for a couple of nights and one day when my glasses got stolen by the monkeys of the temple. From there we took the train to Ayutthaya and finally Bangkok. Upon arrival I noticed an advertisement for an open air concert that same day, to which I went. It was a very nice assembling of classical pieces, Royal Compositions by the deceased king and Broadway musicals. There I met Taylor who translated part of the speeches for me and gave me some advice for the visit. A couple of days later, last week-end, I met Dina again in Hua Hin with her friend Jessy for some dives in the Gulf of Thailand and a walk to the impressive open air caves of Phraya Nakhon, whose top has fallen letting light and life in. And life now in turn reflects light back to the walls covered with stalactites and fantastic mineral shapes which appear sharper in that glow from the leaves of the trees and bushes.

I’ll leave you with that image for now, as I prepare to leave to Cambodja tomorrow. There will be more hopefully in less than a month.

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